Declaracion de Obra Nueva – Déclaration des travaux et constructions au registre foncier en Espagne
Rapport sur le processus de déclaration de nouvelle construction – « Declaración de Obra Nueva » (DON)
1. Concept de déclaration de nouvelle construction – DON
La déclaration de nouvelle construction ou « Declaración de Obra Nueva » (DON) est l’acte juridique par lequel l’existence d’un bâtiment construit sur un terrain spécifique est officialisée, généralement au moyen d’un acte notarié, en vue de son enregistrement au registre foncier.</ p>
Cette procédure n’accorde pas de permis de construire, mais formalisent et enregistrent ce qui a déjà été construit, conformément à la réglementation légale et urbanistique.
En d’autres termes, l’objectif du DON est de mettre en conformité le statut réel du bâtiment avec les informations contenues au registre foncier.</ p>Il s’agit donc d’un processus initialement réalisé et préparé par un notaire espagnol, qui établira les actes de construction sur le terrain ou la parcelle préexistante.Pour obtenir le D.O.N. pour les maisons neuves, il sera nécessaire d’obtenir le certificat d’habitabilité (CH) prévu par la nouvelle réglementation espagnole de 2007 (Ley del Suelo de 2007). . Avant 2007, les maisons neuves pouvaient être inscrites au registre foncier sans le C.H. Le résultat du D.O.N. sera l’obtention des actes de propriété de la maison, dûment décrits dans les titres de propriété appropriés. Ainsi, quels documents vous seront nécessaires pour inscrire la maison au registre foncier ? : Le projet de construction de votre architecte, le permis de construire, le certificat de fin des travaux – (CFO) Licencia o Certificado Final de Obra
- Déclaration de nouvelle construction – DON (Declaración de Obra Nueva)
- Assurance décennale (Seguro Decenal) – Si vous avez finalement choisi de souscrire cette assurance. Si ce n’est pas le cas, vous devez indiquer au notaire que vous n’avez pas procédé de cette manière, afin d’en informer les acheteurs et d’obtenir leur accord.
- Certificat d’habitabilité délivré par la mairie
Une fois que vous disposez de tous ces documents, vous devez les apporter au notaire. Le notaire préparera les titres de propriété de la construction, que vous signerez. Ce processus s’appelle la « Declaración de Obra Nueva ». Cela permettra de déclarer que, sur le terrain préexistant, il y a désormais une construction, à savoir une maison. Vous devrez ensuite apporter ces documents au registre foncier afin de modifier l’inscription du terrain, qui inclura désormais la maison, et celle-ci sera alors légalement achevée. Cette procédure est généralement utilisée dans les cas suivants :
- Pour déclarer une ancienne extension d’un terrain existant.
- Pour déclarer des parties nouvelles ou anciennes de la construction, telles qu’un garage, une piscine, un abri, un porche, un barbecue, un parking, etc.
Frais et taxes :
- Frais de notaire et d’enregistrement foncier pour la vente
- 0,5 à 2 % de droits de timbre (selon les régions) sur le prix de vente
- Honoraires d’architecte
- Honoraires d’avocat
2. Types de déclaration de nouvelle construction
Comme expliqué ci-dessus, il existe deux principaux types de déclaration de nouvelle construction, en fonction des documents fournis et du statut juridique de la construction :
A) DON avec permis de construire et documentation technique
Il s’agit de l’option standard et entièrement légale, dans laquelle le propriétaire fournit des documents prouvant que la construction a été réalisée conformément aux lois en matière d’urbanisme et de construction.</ p>
Documents requis :
- Certificat d’achèvement signé par l’architecte et l’ingénieur technique.
- Preuve que la construction est terminée et conforme au projet approuvé.
Effets juridiques :
Confirme que le bâtiment a été construit conformément aux dispositions légales et urbanistiques.
Permet l’enregistrement complet au registre foncier, ce qui permet la vente, l’hypothèque, la location, etc. p>
Reconnaissance juridique et urbanistique complète de la construction.
B) DON par ancienneté (sur la base de l’âge du bâtiment)
Cette option est utilisée lorsqu’il n’existe pas de permis de construire, soit parce qu’il n’a jamais été demandé, soit parce qu’il a été perdu, soit parce que les travaux ont été réalisés de manière irrégulière. Dans ces cas, la loi autorise une déclaration fondée sur la prescription.
Documents requis :
Certificat d’ancienneté (un rapport du bureau du cadastre est parfois accepté, mais cela n’est pas recommandé en raison de son manque de fiabilité) délivré par un architecte agréé ou un architecte technique, certifiant que :
Le bâtiment a été achevé depuis plus longtemps que la période fixée par la loi (généralement 6 ans, selon la réglementation régionale).
Aucune rénovation ou extension significative n’a été effectuée récemment.
Documents justificatifs (photos aériennes, registres cadastraux, actes antérieurs, etc.).
Déclaration du propriétaire confirmant qu’il n’y a pas de procédure d’urbanisme ou d’exécution en cours.
Effets juridiques :
Le bâtiment peut être enregistré au registre foncier, mais le respect des règles d’urbanisme n’est pas garanti.
Le bien immobilier peut être classé comme « hors du champ d’application des règlements d’urbanisme » ou « assimilé à un aménagement non conforme », selon les lois régionales.
Peut restreindre les rénovations ou agrandissements futurs.
Peut créer des difficultés dans les transactions, le financement ou succession.
3. Différences essentielles entre les deux types
Caractéristique | DON avec licence | DON par ancienneté |
---|---|---|
Permis de construire ? | Oui | Non |
Conformité avec le droit de l’urbanisme ? | Garantie | Non garantie |
Validité juridique et urbanistique totale ? | Oui | Limitée |
Restrictions futures ? | Aucune | Possible |
Risque urbain ? | Faible | Moyen-élevé |
4. DON PAR ANCIENNETÉ
Aucune garantie de conformité avec les règles d’urbanisme
Comme expliqué ci-dessus, si une construction spécifique a été déclarée au registre foncier en utilisant le DON par ancienneté, il n’y a aucune garantie que ces constructions soient conformes aux normes.
La raison en est que le notaire et le bureau du registre foncier se contentent de « déclarer » ces constructions, afin de mettre en concordance le statut réel du bien immobilier avec le registre foncier.
Il est donc très important de savoir que ni le notaire ni le bureau du registre foncier ne vérifient si ces constructions respectent les normes de construction en vigueur.
Que se passe-t-il si les constructions déclarées ne sont pas conformes aux normes ?
Les constructions ou parties de constructions qui ne sont pas conformes aux normes sont considérées comme « NON CONFORMES » (en espagnol « Fuera de ordenación »).
Quelles sont les conséquences ? Les propriétés et les bâtiments qui ne sont pas conformes aux normes d’urbanisme en vigueur ou qui ne peuvent pas obtenir le permis de construire obtenu pour la propriété peuvent être sanctionnés, voire démolis, selon la date de construction.
L’administration locale ou régionale dispose d’un délai déterminé pour « poursuivre » ou sanctionner les constructions. Ce « délai » dépend de l’administration locale et régionale, et varie de 15 ans à Valence, en Catalogne, aux Baléares, etc., à 6 ans en Andalousie, 6-8 ans en Murcie, etc.
Ce délai est appelé « date d’expiration » de l’administration pour exercer son droit d’agir contre les constructions illégales ou irrégulières.
(**Remarque importante : si le bâtiment a été construit dans des zones protégées, sur des terrains publics, etc., il n’y a pas de date d’expiration pour exercer ce droit).
Ainsi, si le propriétaire confirme que les droits éventuels de l’administration d’agir contre le bâtiment ont expiré (généralement par la présentation d’un certificat d’ancienneté délivré par un architecte), cette construction sera considérée comme « hors norme », ce qui en espagnol s’appelle « FUERA DE ORDENACIÓN ».
Que signifie « Fuera de Ordenación » et quelles sont ses conséquences juridiques ?
Pour les autorités locales/régionales, ce type de constructions, étant des constructions anciennes, seraient légalement consolidées étant donné que :
- Les constructions ont été réalisées après l’expiration du délai dont dispose l’administration pour agir contre cette construction (en Catalogne, à Valence, ce délai est de 15 ans, en Andalousie et à Madrid, il est de 6 ans, et de 6 à 8 ans à Murcie, etc.), même si ces bâtiments ne sont pas actuellement conformes (c’est-à-dire la distance minimale par rapport aux limites, comme dans le cas présent) à la réglementation en vigueur. – Ceci est justifié par le certificat d’ancienneté délivré par un architecte.
- Il n’existe aucune infraction urbanistique ni aucune autre action de l’administration en cours ou en instance contre ces bâtiments (telles que des sanctions, des amendes ou des ordres de démolition) qui affectent actuellement la propriété. Il est donc considéré que l’administration publique ne peut plus agir ni prendre aucune mesure de sanction à l’encontre de ces bâtiments à l’avenir. – Ceci est justifié par un certificat délivré par la mairie appelé « Certificado de No Infracción Urbanística » (certificat d’absence d’infraction urbanistique).
Ainsi, si ce qui précède est correct, ces bâtiments seront reconnus et respectés, même s’ils ont été construits sans permis de construire.
Comme expliqué ci-dessus, le moyen le plus efficace d’obtenir confirmation de l’administration quant à l’existence ou non d’un dossier d’infraction urbanistique en cours sur des bâtiments (tel que des amendes, des pénalités ou des ordres de démolition) est de demander à l’administration de délivrer un certificat à cet effet. C’est ce que nous appelons le « CERTIFICAT DE NON-INFRACTION URBANISTIQUE ».
Conséquences des constructions « hors normes »
Comme indiqué dans le présent rapport, le fait que la construction soit enregistrée en raison de son ancienneté dans les actes notariés de la propriété et au cadastre ne modifie pas son statut juridique au regard du respect des normes.
Et, dans le cas où ces constructions ne respecteraient pas les normes de construction. elles ne seront pas démolies (si le propriétaire justifie l’expiration des droits d’administration et l’absence d’amendes ou de pénalités), mais, et c’est très important, ces constructions ne seront pas 100 % légales et, par conséquent, elles seront soumises à certaines restrictions qui ne s’appliquent pas aux constructions 100 % légales.
Quelles sont les restrictions applicables aux constructions non conformes ?
- Pas d’extension : Par exemple, les bâtiments existants ne peuvent pas être agrandis.
- Rénovations internes restreintes : Par conséquent, aucune nouvelle construction ne peut être réalisée sur la propriété. L’administration locale autorisera des rénovations intérieures très limitées, qui seront généralement restreintes à celles strictement nécessaires pour des raisons de santé ou de sécurité. (parfois, même les panneaux solaires, le raccordement aux égouts ou les raccordements à l’électricité/à l’eau ne sont pas autorisés)
- Pas de réformes structurelles : Une autre conséquence est que, si une réforme structurelle est exigée, la mairie peut exiger que les travaux nécessaires soient effectués sur la maison afin de respecter la réglementation (en éliminant/démolissant la partie qui n’est pas conforme à la réglementation).
Ainsi, la mairie pourrait ne pas approuver un permis de rénover des parties structurelles essentielles du bâtiment telles que les fondations, le toit, etc. La mairie autorisera la « rénovation » de la maison existante et la « réparation » de la structure existante, mais pas les réformes structurelles de la propriété.
De même, en cas de catastrophe naturelle ou d’inondation susceptible d’affecter la structure de la maison, la mairie n’approuvera pas un permis de « reconstruire » le bien immobilier avec la forme existante. Le nouveau bâtiment ne serait autorisé que s’il respecte les normes de construction.
Par conséquent, si vous souhaitez effectuer des réformes internes, des travaux majeurs ou mineurs dans la propriété, l’avis d’un architecte sera nécessaire pour confirmer si cela est encore possible dans les conditions urbanistiques de la zone (Cédula Urbanística ) et pour obtenir le permis approprié.
5. Recommandations légales
Dans la mesure du possible, il est fortement recommandé de procéder à une DON avec une licence, ce qui garantit une sécurité juridique totale.
En cas de DON par antiquité :
Vérifiez qu’aucune pénalité ou procédure urbaine n’est en cours
Vérifiez qu’aucune pénalité ou procédure d’urbanisme n’est en cours.
Vérifiez le délai de prescription.
Vérifiez le délai de prescription dans la communauté autonome correspondante.Indiquez clairement dans l’acte que la déclaration n’est pas une confirmation de la légalité urbaine et que le bien est situé en dehors du plan d’urbanisme.
Les acheteurs doivent être conscients que l’inscription au registre foncier ne signifie pas automatiquement que le bien est légal d’un point de vue urbanistique.
6. Conclusions
La déclaration de nouvelle construction est une étape essentielle pour légaliser et enregistrer les constructions en Espagne. Cependant, le type de déclaration — avec permis ou par ancienneté — a des implications juridiques importantes.
Seule la version accompagnée d’un permis de construire garantit la légalité totale. En revanche, la déclaration fondée sur l’ancienneté permet l’enregistrement mais ne garantit pas la conformité avec les lois d’urbanisme.
Il est donc fortement recommandé de consulter un avocat spécialisé en droit immobilier et en urbanisme avant de formaliser et d’enregistrer tout bâtiment.