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Impôt sur les sociétés pour les entreprises résidentes fiscales en Espagne

 
 

L’impôt sur les sociétés (IS) est un impôt prélevé sur les revenus des entreprises et autres structures sociétaires résidentes sur le territoire espagnol.

 

Cet impôt est régi par les règles suivantes :

  • Loi sur l’impôt sur les sociétés

  • Règlement sur l’impôt sur les sociétés

 

1.- Quelles sont les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés en Espagne ?

 

Il existe une règle générale selon laquelle toutes les entreprises sont tenues de remplir cette déclaration fiscale, qu’elles aient exercé ou non des activités au cours de la période fiscale (une année civile) et même si elles n’ont pas obtenu de revenus imposables.

– QU’EN EST-IL DES ENTREPRISES CONSIDÉRÉES COMME « INACTIVES » ?

Une entreprise est considérée comme « inactive » lorsqu’elle n’exerce aucune activité économique.

En d’autres termes, l’entreprise n’a effectué aucune opération pour les raisons suivantes :

* Il s’agit d’une entreprise nouvellement créée. En d’autres termes, elle est constituée mais n’a pas encore commencé son activité.

* Entreprise déjà constituée mais qui a cessé son activité. Plusieurs raisons peuvent expliquer la cessation d’activité d’une entreprise. La raison la plus courante est que les associés ne souhaitent plus poursuivre l’activité de l’entreprise, mais veulent attendre pour la liquider et la dissoudre car ils espèrent qu’elle sera réactivée à l’avenir. De cette manière, les associés évitent les formalités et les frais liés au maintien de la société en activité.

La réglementation applicable prévoit que les sociétés doivent être liquidées lorsque plus d’un an s’est écoulé depuis la cessation de leurs activités. Par conséquent, une fois ce délai écoulé, elles doivent être liquidées et finalement dissoutes.

Par conséquent, les sociétés inactives, lorsque la période d’inactivité est trop longue, peuvent poser des problèmes.

Toutefois, même si elle est déclarée « inactive », la société a certaines obligations formelles à remplir :

1.- Tenir les registres de la TVA : Une fois que la société a été déclarée « inactive », elle n’est plus tenue de générer et de conserver les registres de la TVA, car elle a cessé d’émettre et de recevoir des factures. Il est toutefois nécessaire de les conserver, car l’administration peut demander leur vérification et leur contrôle jusqu’à quatre ans plus tard.

2.- Déclarer l’impôt sur les sociétés : Tous les types de sociétés, qu’elles soient actives ou inactives, doivent déclarer l’impôt sur les sociétés. Dans le cas des sociétés inactives, elles doivent déclarer cet impôt en indiquant leur statut d’inactivité, et leur résultat comptable sera « 0 ».

3.- Autres obligations : Les entreprises inactives sont tenues d’effectuer toutes les démarches comme si elles étaient actives. Par exemple, elles ont l’obligation de tenir une comptabilité, de légaliser les livres, etc. Les administrateurs ont même l’obligation d’établir les comptes annuels, qui doivent être approuvés par l’assemblée générale des actionnaires. En outre, il est indispensable que les comptes annuels soient déposés au registre du commerce. Les sanctions pour non-respect de ces obligations peuvent atteindre 60 000 euros.

 

2.- Quand une société est-elle considérée comme « résidente » en Espagne ?

Les sociétés qui remplissent l’une des conditions suivantes sont considérées comme résidentes sur le territoire espagnol :

  • Elles ont été constituées conformément à la législation espagnole.
  • Elles ont leur siège social sur le territoire espagnol.
  • Elles ont leur centre de gestion effectif sur le territoire espagnol (lorsque la gestion et le contrôle de l’ensemble de leurs activités sont situés en Espagne).
 

– À QUELS TYPES D’ENTREPRISES L’IMPÔT S’APPLIQUE-T-IL ?

Toutes les entreprises disposant d’un patrimoine net, quelle que soit leur forme juridique, ainsi que certaines entités, même si elles ne sont pas dotées de la personnalité juridique, sont soumises à l’impôt sur les sociétés.

 

3.- Quel est le taux de l’impôt sur les sociétés en Espagne ?

La base imposable est obtenue à partir des résultats comptables/du bilan de l’entreprise. C’est donc à ce solde comptable que sera appliqué le taux d’imposition.

– TAUX D’IMPOSITION

Il sera appliqué au cours de la première période fiscale où la base imposable est positive (c’est-à-dire qu’il y a des bénéfices et que nous devons payer l’impôt sur les sociétés) et au cours de la période suivante.

  • Taux général : 25 %.
  • Taux réduit de 15 % pour les entrepreneurs. Les entreprises nouvellement créées peuvent bénéficier de ce taux réduit pendant DEUX ANS (l’année de début d’activité et l’année suivante) si elles remplissent certaines conditions :

– L’activité économique de la société n’a pas été exercée auparavant par d’autres personnes ou entités liées.

– L’activité économique ne doit pas avoir été exercée au cours de l’année précédant la constitution de l’entité par une personne physique qui détient une participation directe ou indirecte supérieure à 50 % dans le capital ou les fonds propres de l’entité nouvellement créée.

Les sociétés patrimoniales sont exclues de cette réduction fiscale.

  • Taux réduit de 20 % pour les coopératives : Ce taux est applicable aux sociétés coopératives bénéficiant d’un régime fiscal privilégié, à l’exception des revenus non coopératifs, qui sont imposés au taux général de 25 %.
 
 

4.- Comment l’impôt sur les sociétés espagnol est-il payé ?

 

L’impôt sur les sociétés est calculé sur la base des résultats comptables de l’entreprise pour l’exercice fiscal, c’est-à-dire :

Revenus – Dépenses – Dépenses déductibles

Il existe une longue liste de dépenses liées au développement de l’activité qui sont déductibles, telles que les achats, les services, les salaires et traitements, la sécurité sociale, les loyers, les réparations, les assurances, les frais de déplacement et de transport, la publicité, les frais financiers, les fournitures, les frais de représentation commerciale, et bien d’autres encore.

Pour qu’une dépense soit considérée comme « déductible », elle doit correspondre à un « événement économique réel », c’est-à-dire que l’écriture comptable doit correspondre à une opération qui a réellement eu lieu et qui n’est pas simulée.

En outre, les dépenses doivent répondre aux exigences suivantes :

  • Comptabilité : elles doivent être enregistrées dans le compte de résultat ou dans un compte de réserve, sauf dans le cas des éléments pouvant être amortis librement et dans d’autres cas où la réglementation stipule expressément qu’elles ne doivent pas être enregistrées.
  • Justification : elles doivent être justifiées par une facture qui répond aux exigences établies par le règlement sur la facturation dans les deux cas.
  • Imputation : en général, elles doivent être imputées à la période fiscale au cours de laquelle elles sont acquises. La règle prévoit deux exceptions qui permettent d’imputer les revenus et les dépenses à des fins fiscales dans la période fiscale au cours de laquelle ils ont été enregistrés, à condition que cela n’entraîne pas un taux d’imposition inférieur à celui qui aurait été applicable s’ils avaient été imputés dans la période au cours de laquelle ils ont été acquis.
  • Corrélation avec les revenus : elles doivent être effectuées dans le cadre de l’activité en vue d’obtenir des revenus, sans être considérées comme des dons, auquel cas elles ne seraient pas déductibles.
 

Conclusion

Aux fins de l’impôt sur les sociétés, seules les dépenses qui répondent aux critères suivants sont déductibles :

  • Elles ont été correctement enregistrées dans les comptes.
  • Elles correspondent à des activités « réelles ».
  • Elles ont été engagées au cours de la période comptable.
  • Elles sont dûment justifiées.
  • Elles ne sont pas expressément considérées comme des dépenses « non déductibles ».

Quant aux dépenses expressément considérées comme « non déductibles », c’est-à-dire celles que la loi elle-même ne permet pas de déduire du montant imposable, elles sont les suivantes :

  1. Celles qui représentent la rémunération des fonds propres.
  2. Celles résultant de la comptabilisation de l’impôt sur les sociétés. C’est-à-dire le montant payé pour cet impôt.
  3. Les amendes et pénalités pénales et administratives, ainsi que les majorations pour dépôt tardif des déclarations.
  4. Les pertes provenant de jeux de hasard.
  5. Dons
  6. Dépenses pour des actes contraires à l’ordre juridique.
  7. Dépenses correspondant à des opérations réalisées avec des personnes ou entités résidant dans des paradis fiscaux.
  8. Charges financières accumulées au cours de la période fiscale, résultant de dettes envers des entités du groupe.
  9. Dépenses disproportionnées résultant de la résiliation d’une relation de travail ou commerciale qui dépassent certaines limites.
  10. Dépenses correspondant à des opérations réalisées avec des personnes ou entités liées qui, en raison d’une classification fiscale différente, ne génèrent pas de revenus ou génèrent des revenus exonérés ou soumis à un taux d’imposition nominal inférieur à 10 %.
 
 

5.- Affectations dans le calcul de l’impôt sur les sociétés espagnol

 

Pour calculer le montant de l’impôt à payer, une série de corrections ou d’ajustements doivent être effectués en raison de l’utilisation de critères de calcul autres que ceux autorisés par les autorités fiscales dans la comptabilité.

À ce stade, il convient de clarifier les concepts de « critères comptables » et de « critères fiscaux », ainsi que ceux de « clôture comptable » et de « clôture fiscale » de l’exercice.

Ces corrections ou ajustements peuvent être POSITIFS ou NÉGATIFS, et peuvent être motivés par des différences TEMPORAIRES ou PERMANENTES.

Un exemple clair serait le paiement d’une AMENDE DE CIRCULATION. Cette dépense est enregistrée dans les comptes car elle a été payée par l’entreprise. Cependant, nous ne pouvons PAS la déduire du paiement de l’impôt car elle est considérée comme une dépense « non déductible ».

Le bénéfice/solde comptable devra ajouter et soustraire les différences permanentes entre le bénéfice comptable et le bénéfice imposable.

 

6.- Que sont les « parties liées » dans l’impôt sur les sociétés espagnol ?

 

Il s’agit de transferts de biens et/ou de services entre parties liées (qui ne sont pas indépendantes les unes des autres).

La loi sur l’impôt sur les sociétés établit les cas de parties liées suivants :

  1. Lorsqu’ils sont effectués entre l’entité et ses associés, lorsque la participation de ces associés dans la société est d’au moins 25 %.
  2. Lorsqu’ils sont effectués entre l’entité et ses administrateurs ou dirigeants
  3. Lorsqu’ils sont effectués entre l’entité et des parents jusqu’au troisième degré de consanguinité (conjoint, enfants, parents, frères et sœurs, petits-enfants, grands-parents, neveux, nièces, etc.) des associés (participation minimale de 25 %), des administrateurs ou des dirigeants.
  4. Lorsqu’elles sont réalisées entre des entités appartenant au même groupe de sociétés.
  5. Lorsqu’elles sont réalisées entre l’entité et les administrateurs ou dirigeants d’une autre société appartenant au même groupe de sociétés.
  6. Lorsqu’elles sont réalisées entre l’entité et une autre société dans laquelle la première détient indirectement au moins 25 %.
  7. Lorsqu’elles sont réalisées avec des entités dans lesquelles les mêmes associés, administrateurs, dirigeants ou leurs parents jusqu’au troisième degré détiennent au moins 25 % du capital social.
  8. Lorsqu’elles sont réalisées entre l’entité résidente en Espagne et ses établissements stables à l’étranger.
 

IMPORTANT : Les transactions entre personnes ou entités liées doivent être évaluées à leur « valeur normale de marché ». La valeur normale de marché s’entend comme la valeur qui aurait été convenue entre des personnes ou entités indépendantes dans des conditions de libre concurrence.

 

7.- Formulaire 202 – Impôt sur les sociétés espagnol

 
  • Formulaire 200 : Déclaration annuelle de l’impôt sur les sociétés. Elle doit être déposée entre le 1er et le 25 juillet de chaque année. Elle doit également être déposée si la société est inactive.
  • Formulaire 202 : Déclaration d’acompte provisionnel de l’impôt sur les sociétés. Doit être déposé si un bénéfice a été réalisé au cours de l’année précédente. Il doit être déposé dans les 20 premiers jours des mois d’avril, octobre et décembre.
  • Formulaire 220 : Ce formulaire est utilisé pour les groupes de sociétés.

 

 

Impôts pour les sociétés non résidentes – Impôt sur le revenu

 

a) Revenus obtenus par l’intermédiaire d’un établissement permanent

 

Une personne physique ou morale non résidente agit en Espagne par l’intermédiaire d’un « établissement stable » dans les cas suivants :

– Lorsqu’elle dispose en Espagne, à quelque titre que ce soit et de manière continue ou périodique, d’installations ou de lieux de travail où elle exerce tout ou partie de son activité.

– Lorsqu’elle agit en Espagne par l’intermédiaire d’un représentant autorisé qui conclut des contrats au nom et pour le compte de l’entité non résidente, à condition qu’il exerce habituellement cette faculté.

Sont notamment considérés comme établissements stables les sièges sociaux, succursales, agences, usines, ateliers, entrepôts, magasins ou autres établissements tels que les mines, puits de pétrole ou de gaz, carrières, exploitations agricoles, forestières ou d’élevage ou tout autre lieu d’exploitation ou d’extraction de ressources naturelles et de construction. Sont également considérés comme établissements stables les travaux d’installation ou de montage d’une durée supérieure à six mois.

 


EXEMPLE

Une entité résidente à l’étranger est propriétaire d’un terrain destiné à l’exploitation minière en Espagne.

1.- Base imposable

La base imposable de l’impôt sur les établissements stables est déterminée conformément aux dispositions du régime général de l’impôt sur les sociétés, sans préjudice des dispositions suivantes :

– Les paiements effectués par l’établissement stable à son siège social ou à l’un de ses établissements stables au titre de redevances, intérêts ou commissions versés en contrepartie de services d’assistance technique ou pour l’utilisation ou le transfert de biens ou de droits ne sont pas déductibles.

– Toutefois, les intérêts versés par les établissements stables de banques étrangères à leur siège social ou à d’autres établissements stables aux fins de l’exercice de leur activité sont déductibles.

– Une partie raisonnable des frais généraux d’administration et de gestion de l’établissement stable est déductible, sous réserve que les conditions prévues par la loi soient remplies. Les contribuables peuvent demander à l’administration fiscale de déterminer la valeur des dépenses déductibles susmentionnées.

– En aucun cas, les montants correspondant au coût du capital propre de l’entité (intérêts et autres charges financières) ne peuvent être imputés à l’établissement stable, que ce soit directement ou indirectement.

2.- Taux d’imposition

Le taux d’imposition de 25 % s’applique à la base imposable.

Un taux supplémentaire de 19 % s’applique aux montants transférés à partir des revenus obtenus en Espagne par l’établissement stable, avec les exceptions suivantes

– Les entités ayant leur résidence fiscale dans les États membres de l’Union européenne qui ne sont pas considérés comme des paradis fiscaux.

– Les entités ayant leur résidence fiscale dans un État ayant signé une convention de double imposition avec l’Espagne, à condition qu’il existe un traitement réciproque.

Les éléments suivants peuvent être appliqués au montant total de l’impôt :

– Le montant des bénéfices et des déductions applicables en vertu de la loi sur l’impôt sur les sociétés aux entreprises résidant en Espagne.

– Le montant des retenues et des acomptes versés au titre de l’impôt.

3.- Période d’imposition et comptabilisation

La période d’imposition coïncide avec l’exercice fiscal déclaré par l’établissement stable, sans dépasser 12 mois. En l’absence de déclaration, la période d’imposition est réputée correspondre à l’année civile. L’impôt est exigible le dernier jour de la période d’imposition.

La période d’imposition doit être notifiée au moment où la première déclaration fiscale relative à cet impôt est due, et elle est réputée inchangée pour les périodes suivantes, sauf modification expresse.

La période d’imposition est réputée avoir pris fin lorsque l’établissement stable cesse son activité ou, dans les autres cas, lorsque l’investissement dans l’établissement stable est révoqué, ainsi que dans les cas où l’établissement stable est transféré à une autre personne physique ou morale, lorsque le siège social transfère son siège social et lorsque son propriétaire décède.

4.- Obligations formelles

Les établissements stables sont tenus de déposer une déclaration, en déterminant et en payant le taux d’imposition correspondant, à l’aide du formulaire 200 ou 201 simplifié. La déclaration doit être déposée dans les 25 jours civils suivant les six mois après la fin de la période d’imposition.

Les établissements stables sont tenus de tenir une comptabilité séparée pour les opérations qu’ils effectuent et les actifs qui leur sont affectés.

Ils sont également tenus de se conformer à toutes les autres obligations comptables, d’enregistrement et formelles imposées aux entités résidant sur le territoire espagnol en vertu de la réglementation relative à l’impôt sur les sociétés.

5.- Paiements à titre d’acompte

Les établissements stables sont soumis au régime de retenue à la source de l’impôt sur les sociétés sur les revenus qu’ils perçoivent et sont tenus d’effectuer des paiements à titre d’acompte en vue du règlement de cet impôt, dans les mêmes conditions que les entités soumises à l’impôt sur les sociétés espagnol.

Ils sont également tenus d’effectuer des retenues à la source et des paiements à titre d’acompte dans les mêmes conditions que les entités résidant sur le territoire espagnol.


 

 

b) Revenus obtenus sans l’intermédiaire d’un établissement permanent

 
Les contribuables, sociétés et/ou personnes physiques ou morales opérant sans établissement permanent, sont imposés conformément à la réglementation relative à l’impôt sur le revenu des personnes physiques (Impôt sur le revenu des personnes physiques – Impôt sur les gains en capital) , et ce pour chaque opération, conformément aux dispositions des articles 24 et suivants du texte consolidé de la loi IRNR.
 
 

1.- Base imposable

a) Règle générale : En règle générale, la base imposable est constituée par le montant total, déterminé conformément aux règles relatives à l’impôt sur le revenu des personnes physiques.

b) Règles spéciales : Dans le cas de la prestation de services, de l’assistance technique, des travaux d’installation ou de montage résultant de contrats d’ingénierie et, en général, des activités économiques ou des opérations réalisées en Espagne sans l’intermédiaire d’un établissement stable, la base imposable est égale à la différence entre les revenus bruts et les dépenses suivantes :

– Les salaires et cotisations sociales du personnel directement employé à l’exécution de l’activité, à condition que le paiement de l’impôt correspondant ou des acomptes sur le revenu du travail soit justifié ou garanti.

– La fourniture de matériaux destinés à être incorporés de manière permanente dans les travaux réalisés sur le territoire espagnol.

– Les fournitures consommées sur le territoire espagnol pour l’exercice des activités.

La base imposable des plus-values est déterminée en appliquant les règles prévues pour l’impôt sur le revenu des personnes physiques à chaque variation de patrimoine, avec certaines exceptions.

– Dans le cas des entités non résidentes, lorsque la plus-value résulte d’une acquisition à titre gratuit (par exemple, une donation), le montant est évalué à la « valeur normale de marché » du bien acquis.

– Lorsque les gains proviennent indirectement de biens situés sur le territoire espagnol ou de droits sur ceux-ci, et que les entités sont considérées comme de « simples détenteurs de biens » et sont résidentes dans des pays ou territoires avec lesquels il n’existe pas d’échange effectif d’informations fiscales, les biens immobiliers situés sur le territoire espagnol sont soumis au paiement de l’impôt.

– Dans le cas des personnes physiques non résidentes, le revenu imposable provenant de biens immobiliers situés sur le territoire espagnol est déterminé conformément aux dispositions de la loi sur l’impôt sur le revenu des personnes physiques (2 % de la valeur cadastrale des biens immobiliers urbains ou ruraux avec des bâtiments non indispensables à l’exercice d’une activité, non liés à des activités économiques ou générant des revenus immobiliers, ou 1,1 % si la valeur cadastrale a été révisée).

– Les contribuables résidant dans un autre État membre de l’Union européenne sont soumis à des réglementations spécifiques qui leur permettent d’appliquer leurs propres règles spéciales, telles que :

*Les dépenses prévues par la loi sur l’impôt sur le revenu des personnes physiques peuvent être déduites, comme s’il s’agissait de résidents, à condition qu’elles soient directement liées aux revenus obtenus en Espagne.

*La base imposable des plus-values sera déterminée en appliquant, à chaque variation de patrimoine net, en général, les règles de la loi sur l’impôt sur le revenu des personnes physiques qui s’appliqueraient si le contribuable était assujetti à cet impôt.

2.- Taux d’imposition

* Général

Résidents de l’UE, d’Islande et de Norvège Autres pays
19 %24 %

* Revenus du travail perçus par des personnes physiques non résidentes sur le territoire espagnol dans le cadre d’un contrat de travail saisonnier temporaire, conformément aux dispositions de la réglementation du travail : 2 %.

* Dividendes et autres revenus provenant de la participation au capital social d’une entité, ainsi que les intérêts et autres revenus obtenus du transfert de capital propre à des tiers : 19 %

3.- Déductions

Seuls les éléments suivants peuvent être déduits de l’impôt :

Les montants correspondant aux déductions pour dons aux conditions prévues à l’article 68.3 du texte consolidé de la loi sur l’impôt sur le revenu des personnes physiques.

Les retenues et acomptes versés sur les revenus du contribuable.

4.- Comptabilisation

L’impôt est exigible :

– En cas de déclaration, à la date d’échéance ou à la date de perception, si celle-ci est antérieure.

– En cas de plus-values, à la date de la modification du patrimoine.

– En cas de revenus attribués à des biens immobiliers urbains, au 31 décembre de chaque année.

– Dans tous les autres cas, à la date d’échéance des revenus correspondants.

– En cas de décès du contribuable, tous les revenus en attente d’attribution sont considérés comme exigibles à la date du décès.

5.- Obligations formelles

Les contribuables qui perçoivent des revenus sur le territoire espagnol sans l’intermédiaire d’un établissement stable sont tenus de déposer une déclaration, en déterminant et en enregistrant l’impôt correspondant à cet impôt dans un délai d’un mois à compter de la date de l’exigibilité. Dans le cas des revenus imputables à des biens immobiliers urbains à usage personnel, la déclaration doit être déposée entre le 1er janvier et le 30 juin suivant la date de réalisation.

Les parties solidairement responsables peuvent également déposer la déclaration et verser la dette. Les contribuables assujettis à cet impôt ne sont pas tenus de déposer une déclaration pour les revenus ayant fait l’objet d’une retenue à la source ou d’un paiement à titre d’acompte, ni pour les revenus soumis à une retenue à la source ou à un paiement à titre d’acompte mais exonérés.

Les contribuables qui tirent des revenus d’activités économiques ou d’opérations réalisées en Espagne sont tenus de tenir une comptabilité de leurs revenus et dépenses.

Ils doivent également conserver les factures émises et les factures ou pièces justificatives reçues, numérotées par ordre chronologique.

Ils sont tenus d’effectuer les retenues et les paiements à titre d’acompte sur les revenus du travail qu’ils versent, ainsi que sur les autres revenus soumis à retenue.

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